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Bruno Bini : « La nouveauté, c’est qu’on m’arrête dans la rue »

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Polo marinière et veste de l’équipe de France sur le dos, le sélectionneur des Bleues est décontracté. Bruno Bini est présent à Nice pour donner une conférence sur le thème « Communiquer autrement, projet de vie, projet de jeu » et donner le coup d’envoi du match de Ligue 1, Nice-Dijon. Il évoque le groupe qu’il gère depuis maintenant quatre ans et du foot féminin.

« Commençons par l’actualité. Vous avez remporté votre match en Irlande, dans les qualifications pour l’Euro 2013, jeudi (3-1). Qu’en pensez-vous ?

C’était difficile. Il y a des équipes qui vont perdre des points là-bas. Il y avait 3 000 personnes dans le stade alors qu’ils sont 500 d’habitude. Les gens viennent voir l’équipe de France. Les filles étaient sereines, elles ont fait preuve de patience. On a gagné cette rencontre grâce à l’expérience acquise en Coupe du monde. Il y a deux ans, on l’aurait perdue ou on aurait fait match nul.

Dans le premier match des éliminatoires, on a senti l’équipe poussive en Israël malgré la victoire (5-0). Qu’est ce qui a fait la différence ?

A chaque fois, on me dit qu’on a été poussifs. Mais l’Italie a gagné seulement 1-0 en Bosnie, qui est pourtant 90e au classement mondial, la Norvège a perdu 3-1 en Islande et l’Angleterre (quart de finaliste contre la France en coupe du monde, NDLR) a fait un nul contre la Serbie. Rien n’est facile aujourd’hui. C’étaient les deux mêmes matchs. En Irlande, on a fait une deuxième mi-temps de très grande qualité. En tout cas, on a toujours la même envie, le même plaisir.

Vous attendez le premier match à domicile de ces qualifications (1) ?

On a déjà eu la Pologne à Lens. Il y avait 18 300 spectateurs à Bollaert. C’est incroyable. Nous avons déjà gagné deux matchs, il nous en reste deux. On s’est fixé comme objectif d’avoir 12 points sur 12 au 1er janvier 2012.

Que vous a apporté la Coupe du monde en Allemagne ?

Elle a donné de l’expérience et de l’assurance aux joueuses. Elle nous a permis de toucher le haut niveau avec cette 4e place. Et puis , il y a un autre engouement depuis, on le voit par rapport aux médias. C’est impressionnant.

 » Tout le monde est naturel. Celle qui change s’exclue »

Qu’est-ce qu’on vous dit dans la rue aujourd’hui ?

On me dit merci pour le bonheur qu’on a offert. Mais la nouveauté, c’est qu’on m’arrête dans la rue.

Parlons du foot féminin en général. Lyon domine largement le championnat. Qu’en pensez-vous ?

C’est comme ça. On ne peut rien dire. J’ai vu qu’ils ont encore pris une Brésilienne exceptionnelle (2). C’est aux autres équipes de suivre l’exemple. Montpellier commence à le faire. On ne peut pas multiplier comme ça le nombre de joueuses françaises. Il faut peut-être se tourner vers l’étranger. J’ai l’espoir qu’il y ait une vingtaine d’internationales étrangères dans les deux ou trois ans. Le fait que l’OL ait gagné la ligue des champions féminine montre que ça marche.

Vous dites qu’on ne peut pas multiplier les Françaises. Il y en a quand même qui poussent, non ?

Oui, dans chaque équipe, il y a des jeunes. Mais, il faut pas brûler les étapes et se griller.

Avec la montée de la médiatisation sur l’équipe de France féminine, n’avez-vous pas peur que les choses changent pour votre groupe ?

Non. Il y a un projet de vie qui est garant ça. Tout le monde est naturel, ouvert. Celle qui change s’exclue. »

1. Contre Israël, le 26 octobre dans un lieu restant à déterminer. Elles joueront, quatre jours avant, au Pays de Galles.

2. Le milieu de terrain Rosana Dos Santos Agusto a rejoint Lyon hier. A 29 ans, elle a participé à trois coupes du monde et trois Jeux Olympiques avec la sélection nationale brésilienne.

La joie d’être ensemble, l’un des atouts des Bleues


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